Au Cinéma
Le monde de l'exploration des grands fonds se marie parfois avec celui du petit écran pour donner des émissions documentaires où le LM2E prend activement part.
Film réalisé par Jean-Yves COLLET (52 min)
A l'été 2013, le « Pourquoi Pas ? », navire amiral de l'IFREMER, fait route à 200 miles nautiques au sud-ouest des Açores, au cœur de l'océan Atlantique. Les 32 scientifiques présents à bord partent étudier les animaux improbables qui vivent sur les sites à geysers brûlants et toxiques de Lucky Strike (1700 mètres de profondeur) et de Rainbow (2300 m).
Les capacités techniques exceptionnelles du robot télécommandé VICTOR 6000, et l'utilisation d'un aquarium révolutionnaire capable de maintenir sur le navire les hautes pressions des abysses, vont leur permettre de mener une exploration extraordinaire à la recherche de secrets enfouis depuis la nuit des temps sous des kilomètres d'eau.
Le film révèle le mystère de la survie de ces animaux de l'extrême, qui prospèrent contre toute attente grâce aux incroyables symbioses qu'ils ont établies avec des bactéries parfaitement adaptées aux conditions de vie ultimes des geysers abyssaux.
Grâce à une caméra HD autonome en caisson de titane résistant aux hautes pressions des profondeurs, l'équipe de réalisation a pu tourner des images inédites du robot évoluant dans les abysses, et dévoiler des scènes de vie surprenantes de la faune des geysers profonds.
Film réalisé par Thierry BERROD (50 min)
Au-delà de 50 degrés, la vie devient très vite extrême. Pour survivre, certains animaux ont d'étranges adaptations. Dans les zones les plus chaudes de la planète, les scientifiques étudient comment la vie a pu se développer entre 50 et 120 degrés. Au cœur du désert du Sahara, la fourmi argentée patrouille au milieu de la journée alors que la température au sol dépasse les 50 degrés. Il s'agit de l'unique animal sur terre dont la température corporelle peut monter à 54 degrés.
C'est aux États-Unis, dans les sources d'eaux chaudes de Yellowstone, qu'ont été observés pour la première fois des bactéries thermophiles, c'est-à-dire ne pouvant vivre qu'à haute température. Pour vivre, les bactéries comme les plantes tirent leur énergie du soleil, ce processus bio-énergétique est appelé la photosynthèse. La photosynthèse s'arrêtant à 72 degrés, la plupart des thermophiles utilisent la chimiosynthèse, à partir d'hydrogène ou même d'arsenic. Certaines mouches pondent dans les tapis microbiens de Yellowstone. Leurs larves sont capables de supporter des températures de plus de 40 degrés. Elles absorbent même des bactéries thermophiles qui se déposent dans leur tube digestif. Ces bactéries les protègent du mercure contenu dans les algues dont elles se nourrissent.
C'est au fond des océans que l'on trouve les endroits les plus chauds de la planète. Des sources d'eaux chaudes jaillissent près des dorsales océaniques à plus de trois cent degrés. Dans cet Enfer, des organismes hyperthermophiles vivent à plus de 80 degrés !L'étude des organismes thermophiles ou hyperthermophiles permet une multitude d'avancées biotechnologiques. C'est notamment grâce à eux que l'on est capable aujourd'hui d'amplifier de l'ADN ou de synthétiser de nouvelles molécules pour l'industrie pharmaceutique.
Film réalisé par Alain LABOUZE (14 min)
Au plus profond des océans, des sources d'eau chaude riche en méthane et en hydrogène sulfuré ont permis le développement de bactéries qui à leur tour servent à l'alimentation de crevettes et autres animaux marins, ce qui a rendu possible la constitution de biotopes particulièrement originaux. D'autres bactéries vivent dans les cheminées poreuses d'où s'échappent les fluides hydrothermaux à des températures pouvant dépasser 350°. Elles supportent des conditions de pression et de température très élevées c'est pourquoi elles ont été baptisées bactéries thermophiles ou hyperthermophiles.
Daniel Prieur, chercheur au Laboratoire de microbiologie marine de Roscoff, étudie ces microorganismes pour comprendre comment ils peuvent survivre dans ces conditions extrêmes. On sait par exemple que leur ADN est protégé et compacté par des enzymes particulières mais de nombreux problèmes restent encore à résoudre.