Conférence Grand Public Océanopolis donnée par Lucie Pastor
Mardi 4 décembre 2018 à 20 h 30
À l'auditorium Marion Dufresne d’Océanopolis
Que ce soit au fond des océans comme sur terre, les organismes vivants influent grandement sur le milieu dans lequel ils vivent. Prenons l’exemple d’organismes vivants au sein même d’un sol, tels que les vers de terre, des insectes, ou encore des petits mammifères. Toutes ces espèces modifient leur milieu en creusant des terriers, en cherchant de la nourriture en profondeur, en y déposant leurs fèces… Ces actions permettent notamment de mélanger le sol et d’y introduire plus en profondeur de l’eau et de l’oxygène, essentiels à toute vie. C’est ce que l’on appelle communément la bioturbation. Ce type d’action est également observé en milieu marin, des zones découvertes lors des marées aux fonds océaniques profonds (cf Figures 1 et 2). Nous pouvons les observer lors de la pêche à pied, quand la marée découvre de vastes étendues de sables ou de vases, et qu’apparaissent des trous et des petits tas représentants les deux extrémités d’un terrier de ver marin ou bien de coquillage. Mais quels sont réellement les impacts de ce genre de structure sur l’ensemble des grands cycles géochimiques, dont le plus connu reste le cycle du carbone ? Comment cette faune bioturbatrice modifie son environnement ? Quelles techniques permettent d’étudier ces phénomènes et quels sont leurs conséquences sur la chimie des océans ? C’est ce que nous tenterons d’élucider.