Soutenance de thèse de Maxime Allioux

Études physiologiques et multi-omiques de métabolismes du soufre présents dans les écosystèmes hydrothermaux

Venez nombreux à la soutenance de thèse de Maxime Allioux. Rendez-vous dans l'amphi A de l'IUEM Jeudi 16 Décembre à 8 h

Résumé

Les cheminées hydrothermales hébergent une vaste diversité microbienne, tant au niveau taxonomique qu’au niveau métabolique. Ces écosystèmes sont qualifiés d’extrêmes, en raison des très larges gradients physico-chimiques qu’ils abritent. Le soufre y est un élément omniprésent, il peut être utilisé par une large diversité de microorganismes pour des réactions d’oxydations ou de réductions. Cependant, le cycle du soufre reste partiellement méconnu au sein de ces écosystèmes. L’objectif de cette thèse était d’étudier les métabolismes du cycle du soufre peu documentés ou simplement prédits par la thermodynamique, au sein des écosystèmes hydrothermaux, à savoir la dismutation des composés inorganiques soufrés, le catabolisme des composés organosoufrés et le comproportionnement du soufre. Quatre nouveaux taxons dismutant les composés inorganiques soufrés ont été découverts au cours de cette étude et des analyses génomiques approfondies ont été menées pour décrypter les voies de la dismutation des composés inorganiques soufrés. Des analyses en génomique comparative ont permis d’identifier un cluster de gènes potentiellement impliqué dans la dismutation du soufre élémentaire chez des bactéries hydrothermales marines, mais ce résultat nécessitera d’être confirmé par des approches fonctionnelles. Enfin, les communautés microbiennes de sources chaudes des îles Kerguelen très isolées géographiquement ont été étudiées par métagénomique, ce qui a révélé la présence de nombreuses nouvelles lignées de bactéries et d’archées dans ces habitats jamais étudié auparavant.